HPV

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Souvent sans symptômes, FAIS-TOI DÉPISTER ! ET MIEUX, FAIS-TOI VACCINER !

Les Human Papillomavirus (HPV) font partie des infections sexuellement transmissibles les plus répandues: environ 70 à 80% de la population sexuellement active sera en contact avec ces virus au cours de sa vie sexuelle.

Il existe différents types de virus HPV.

Certains types de virus sont à l’origine des condylomes (souches HPV-6 et 11), également appelés verrues génitales ou encore crêtes de coq. Ces verrues, uniques ou en groupe, se développent généralement dans la zone ano-génitale (anus, périnée, pénis, vulve) et sont extrêmement contagieuses. Elles n’évoluent pas en cancer mais peuvent être gênantes physiquement et psychologiquement.

D’autres types de HPV sont à l’origine de lésions précancéreuses (souches HPV-16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68, 73 et 82) et peuvent engendrer des cancers du col de l’utérus, de la vulve, de l’anus, du pénis et de la gorge.

Toutefois, il existe des vaccins qui protègent tout le monde contre certains types de HPV. En Belgique, le vaccin est gratuit pour les jeunes de 13 et 14 ans, en 2ème secondaire, 1ère différenciée ou né·es à partir de 2006, dans le cadre de la médecine scolaire ou chez son ou sa médecin généraliste. Le vaccin n’est que partiellement remboursé pour les jeunes de 12 à 18 ans inclus.

L’efficacité du vaccin est augmentée s’il est administré avant les premiers rapports sexuels.

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Modes de transmission

Les HPV se transmettent par :

  • contact sexuel (vaginal, anal et oral)
  • par contact cutané (frottement, caresses sexuelles)

La transmission des HPV est possible même sans verrue apparente, ni aucun symptôme.

Les HPV sont propagés lors d’un contact direct avec la zone infectée. Trente types de HPV peuvent être transmis lors d’une relation sexuelle (alors qu’il en existe 200). Ceux-ci peuvent s’attraper lors de n’importe quel contact intime avec une zone infectée.

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Symptômes

Pour les condylomes

  • Une ou plusieurs verrues (condylomes) au niveau de l’anus, périnée, vulve, pénis.
  • Irritation, démangeaisons

Les condylomes ont une période d’incubation qui varie d’une personne à l’autre, les symptômes apparaissent entre 3 semaines à plusieurs années après la contamination. Ces condylomes sont généralement visibles à l’œil nu.

Pour les cancers

Certains types de HPV peuvent engendrer des lésions précancéreuses, qui à leur tour pourront tourner en cancer du col de l’utérus, de l’anus, de la vulve, du pénis ou de la gorge. Le cancer du col de l’utérus étant le plus fréquent parmi ces cancers.

Ces lésions précancéreuses ne sont pas visibles à l’oeil nu, il faut donc réaliser un frottis du col de l’utérus. Selon les pratiques, pour la gorge, l’anus et le pénis, un·e spécialiste pourra réaliser un examen visuel.

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Conséquences si non dépistée et non traitée

  • Prolifération des condylomes
  • Si les lésions précancéreuses se développent, elles peuvent engendrer un cancer du col de l’utérus, de la vulve, de l’anus, du pénis ou encore de la gorge. Il y a donc un risque de stérilité voire de décès.

Le cancer du col de l’utérus est l’un des cancers le plus communs causé par les HPV. Détecter tôt le cancer et traiter des cellules précancéreuses aide à prévenir le cancer du col de l’utérus  En 2018, plus de 200 personnes sont mortes de ce cancer en Belgique.

D’autres HPV causent des verrues communes, par exemple aux mains et aux pieds.

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Dépistage

À l’heure actuelle, le dépistage des HPV n’est généralement pratiqué que sur le col de l’utérus via un frottis (un remboursement tous les 3 ans à partir de 25 ans). 

Pour les personnes qui pratiquent le sexe anal, un examen proctologique préventif avec frottis peut être recommandé. 

Pour le pénis, la vulve, la bouche et la gorge, les dépistages ne sont pas recommandés de façon systématique. Surveille ton corps et  en cas de lésions suspectes, il est conseillé de consulter un·e médecin.

Pour les condylomes

Le diagnostic des condylomes est réalisé par un examen médical chez un·e médecin généraliste, gynécologue, dermatologue ou proctologue. Le·la médecin inspecte la zone ano-génitale du patient ou de la patiente et peut appliquer un liquide pour faire réagir la partie infectée.

Pour les cancers

Le dépistage des lésions précancéreuses est réalisé grâce à un frottis du col de l’utérus chez un·e gynécologue.

Les dépistages des lésions précancéreuses présentes dans d’autres zones que sur le col de l’utérus ne sont pas encore assez performants pour être réalisés.

Prévenir ses partenaires

Si tu es touché·e par les HPV (condylomes, lésions, cancers) et que tes partenaires ont un utérus tu peux les prévenir et leur conseiller de réaliser un frottis du col de l’utérus.

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Traitement

Pour les condylomes

Les condylomes se traitent par des pommades à appliquer localement ou par ablation des verrues via des traitements à l’azote liquide, à l’acide, au laser ou avec un scalpel électrique. Très souvent, les verrues réapparaissent même après avoir été traitées localement.

Pour le cancer du col de l’utérus

Un test positif au HPV après un frottis du col de l’utérus ne signifie pas que tu développeras nécessairement un cancer ! Le virus disparaît dans la plupart des cas grâce à l’immunité naturelle c’est pourquoi le·la gynécologue ne procédera pas à un traitement directement.

Si le virus progresse au fil des mois et n’est pas éliminé naturellement, le·la gynécologue proposera un traitement local au laser sur les zones du col de l’utérus touchées par le virus.

Si le virus s’est largement développé, le·la gynécologue procédera alors à une chirurgie : la conisation. Il s’agit d’enlever une portion du col de l’utérus en forme de cône. Cette chirurgie peut entraîner des complications lors de la grossesse, des fausses couches, etc.

Il est important de détecter à temps ces lésions afin qu’elles ne se développent pas en cancer du col de l’utérus. Si il y a présence d’un cancer, le·la chirurgien·ne retire en partie ou entièrement l’utérus (appelé hystérectomie). Cette chirurgie engendre la stérilité de la personne.

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Protection

La seule façon sûre d’éviter les HPV serait de ne jamais avoir de relation sexuelle… Même si une personne a un·e seul partenaire, cette personne pourrait être infectée sans le savoir car il n’y a souvent pas de symptômes. La meilleure stratégie est la vaccination, si possible avant de devenir sexuellement actif·ve, en combinaison avec des tests périodiques.

En 2020, il existe trois vaccins différents qui protègent contre certains types de HPV responsables des cancers et des condylomes : certains protègent contre plus de types de HPV que d’autres.

Toutefois, ces vaccins ne protègent pas contre tous les types de HPV, c’est pourquoi il est important de s’examiner à l’œil nu et de se rendre chez un·e gynécologue ou un·e médecin pour effectuer un frottis du col de l’utérus.

Le mieux est de te faire vacciner avec le vaccin qui protège contre 9 souches des HPV, il sera beaucoup plus efficace.

Le vaccin contient des particules identiques à la plupart des types de virus. Mais ces particules ne sont pas actives et ne peuvent donc pas causer une infection. Une fois le vaccin injecté, le système immunitaire de la personne réagit en construisant des anticorps contre ces particules. Le corps construit alors un système de défense qui va combattre le vrai virus dans le cas d’une transmission.

Les vaccins :

Gardasil (2006)

Ø  Protège contre 4 types de HPV (6,11,16,18)

Ø  Protège contre les verrues génitales

Cervarix (2007)

Ø  Protège contre 2 types de HPV (16,18)

Gardasil 9 (2014)

Ø  Protège contre 9 types de HPV (6,11, 16, 18, 31, 33, 45, 52,58)

Ø  Protège contre les verrues génitales

  • Les types 16, 18 : 71% des cas de cancers
  • Les types 6, 11 : 90% des verrues génitales

Même s’ils n’offrent qu’une protection partielle, les  préservatifs (externe ou interne), le carré de latex ou le gant en nitrile peuvent protéger des HPV. Pour rappel, le préservatif interne (anciennement appelé « féminin ») recouvre une plus grande surface de la vulve ou de la région anale, ce qui limite la transmission du HPV.

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Recommandation

Il est conseillé de faire un frottis du col de l’utérus (remboursé) tous les 3 ans ou en cas de lésions.

En cas de pratique régulière du sexe anal, un examen chez un.e proctologue peut être recommandé tous les 2 ans dans certains cas.